Duà

 Tout public, Gratuit

Exposition de photographies de Pierre Pipien "Paysages, Pays sages"

À découvrir à la salle Costantini, place du Marechal Foch

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Photographier, écrire avec de la lumière, décrire avec de la lumière. Les paysages qui sont apparus dans l’art au XVIIIème siecle sont l’expression d’une émotion artistique éprouvée face à une beauté naturelle de lieux qui, par l’harmonie qui s’en dégage, interpelle la sensibilité du spectateur.

«  C’est au XVIII siècle que nous notons, pour la première fois, la prise de conscience d’une situation culturelle nouvelle : la naissance du paysage comme idéal artistique et esthétique. Le modèle de l’époque des Lumières puis celui du courant romantique, ou de celui qui en dérive, est à l’origine de toute notre réflexion, que ce soit sur le passé ou sur le futur. Expression de la plasticité du monde environnant, des beautés naturelles et artistiques, depuis les modèles de la tradition jusqu’à ceux du modernisme, de l’action et de la perception, le paysage émerge dans notre analyse dans un rayonnement disciplinaire, dans un jeu changeant d’interprétations, de lectures et de solutions techniques, tel un cristal aux reflets multicolores. Aujourd’hui tout le monde concorde sur la nécessité d’insister sur la valeur incontestable, historique et humaine, du paysage. Parallèlement, beaucoup d’auteurs considèrent ce terme comme pratiquement irremplaçable, en opposition avec d’autres termes, comme territoire, milieu, etc., à cause de son immense connotation perceptive, sentimentale, représentative, créative, évocatrice.  » Raffaele Milani - L’art du paysage - (La pensée écologique- P.U.F).

Les paysages sont le matériau le plus évident, le plus simple, le plus basique du photographe. Sujet figé mais fugace dans son éclairage, dans l’impression qu’il produit, le paysage demande à la fois une attention à la lumière indépendante de la volonté du photographe et un choix judicieux dans le cadrage pour en exprimer l’essentiel. Le travail du photographe représente une sucession de choix, de partis pris, d’actes volontaires pour montrer et décrire une intention. Il n’y a rien de moins objectif que l’objectif du photographe et la réalité affichée est celle qu’il a choisie, comme l’écrivain choisit son sujet et ce qu’il va en dire. C’est donc une série de choix, de partis pris, de décisions volontaires qui ont conduit à la production de ses images. L’idée étant d’essayer de faire comprendre, de faire partager au spectateur les émotions esthétiques éprouvées face à ces paysages et leur transcription par l’image.

Paysages…Pays sages… parceque, en contradiction avec le mouvement du monde, ce sont des intentions de paix, de calme, de sagesse qui ont présidé au choix des images de cette exposition.