Dans le cadre du label Ville d’Art et d’Histoire, la Ville de Millau organise des expositions dans l’Hôtel de Tauriac, futur Centre d’Interprétation de l’Architecture et du Patrimoine. Cette année, c’est l’exposition « In memoriam Denys Puech », de Florian Melloul qui prend place en ses murs.
Au travers de toiles modernes, c’est une réinterprétation contemporaine des œuvres du sculpteur Denys Puech, disposées sur des fonds abstraits aux teintes de sépia et d’argile qui est proposée.
À l’aide de deux couleurs prégnantes, le bleu Klein et le Vantablack, une rencontre se crée entre les figures de Denys Puech et l’abstraction.
Après un passage à Bozouls et Baraqueville, villes qui font écho au parcours ou aux oeuvres de Denys Puech, les 31 toiles qui composent l’exposition « In memoriam Denys Puech » s’arrêtent à Millau, du 06 mai au 29 octobre 2023, au 1er étage de l’Hôtel de Tauriac (16 rue Droite).
• Horaires et dates d’ouverture :
du mercredi au dimanche
• en mai, juin et septembre : 10 h 00 – 12h30 et 14 h 30 – 18 h 00
• en juillet et août : 10 h 00 – 12 h 30 et 15 h 00 – 18 h 30
• en octobre : 10 h 00 – 12 h 30 et 14 h 00 – 17 h 30
• Entrée Gratuite
Florian Melloul, artiste autodidacte
Le peintre et street-artiste ruthénois Florian Melloul conjugue au présent l’œuvre du sculpteur Denys Puech. Une démarche audacieuse qui invite à découvrir autrement l’artiste aveyronnais du XIXème siècle, auteur du monument commémoratif 1870-1871 du Parc de la Victoire.
Originaire de Rodez, Florian Melloul est sensible au monde qui l’entoure et aux humains. Autodidacte, il a développé son propre style, influencé de classicisme, de street-art et d’art contemporain. À l’acrylique, à l’huile, à la bombe de peinture ou au graphite ; avec un crayon, un pinceau, un couteau ou un pochoir ; sur papier ou sur toile… ce sont d’autant de textures, de techniques et de supports utilisés pour retranscrire sa vision.
Son travail, issu de photographies, est réinterprété sur des formats plus grands que nature. Des scènes abstraites à la figuration, pour se concentrer sur la représentation de la figure humaine, Florian Melloul voit son art évoluer, et est reconnu pour cela. L’être humain demeure au centre de son travail. Sujet de représentation ou rencontre d’une vie, il évoque son art auprès de différents publics (scolaires, personnes âgées, etc.). Intervenant en art thérapie, processus permettant aux personnes ayant des objectifs thérapeutiques de s’exprimer au travers de l’art, Florian Melloul sensibilise à l’impact de l’art sur le bien-être de chacun.
Son attrait pour Denys Puech naît d’une rencontre avec Laetitia Bex, auteure d’une biographie d’Emma Calvé et qui analyse de près la vie de Denys Puech. Après plusieurs visites au Musée des beaux-arts Denys-Puech, c’est surtout en découvrant intimement le parcours de l’artiste que Florian Melloul se sent inspiré… De plus, la sollicitation par le Département de l’Aveyron pour développer une exposition autour de l’artiste l’encourage à poursuivre en ce sens afin de créer de nouvelles œuvres.
Denys Puech, ou l’art à l’état brut
Denys Puech, sculpteur aveyronnais, a vu le jour dans la commune de Bozouls en 1854. Durant ses jeunes années, il sculptait le bois tout en gardant ses moutons sur le Causse. Attiré par l’art, il débute alors son apprentissage dès l’âge de 16 ans, à Rodez, chez l’artisan marbrier et sculpteur ruthénois François Mahoux. Après deux ans de formation, il rejoint l’École des beaux-arts de Paris, puis quelques années plus tard l’Académie des beaux-arts. Au fil des ans, des bustes de marbre aux statues de pierre, ses œuvres se sont vues couronnées de plusieurs prix (le Grand Prix de Rome, le Grand Prix à l’Exposition universelle de 1900, etc.).
En 1910, il fonde le musée des Beaux-Arts (Denys-Puech) à Rodez, dans lequel sont réunies nombreuses de ses œuvres, mais également celles d’artistes peintres, dessinateurs, graveurs, etc. Après plusieurs années à Rome en tant que directeur de la villa Médicis, qui héberge l’Académie de France, il revient à Rodez, dans son atelier, pour exécuter son art, jusqu’à son dernier souffle, en 1942.